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CINÉMA

L’Histoire au cinéma

Bruno STREIFF

Metteur en scène

2 conférences
1/- L. VISCONTI : Le Guépard
1860, les troupes de Garibaldi débarquent en Sicile. Comme toute sa classe sociale, le prince Salina s’oppose à la révolution et ne peut comprendre son neveu Tancrède qui se rallie aux « chemises rouges » et lui donne ainsi une véritable leçon d’histoire et de politique : feindre d’aider la révolution pour mieux la combattre. Avec ce chant funèbre d’un monde qui s’éteint, Visconti passe au crible le machiavélisme de sa propre classe sociale. À travers le déclin du prince Salina se lit l’évocation de l’Italie des années soixante, gangrenée par les liens entre dirigeants politiques et parrains mafieux.
2/- A. DUPONTEL : Au revoir là-haut, d’après l’oeuvre de Pierre Lemaître
Le point de vue de Lemaître et de Dupontel montre que la guerre favorise les personnages peu recommandables comme le lieutenant Pradelle. Tout ou presque y est possible, comme autant de libertés prises avec la morale. Mais curieusement ces dernières, partant d’un acte répréhensible, peuvent rétablir une certaine forme de justice. C’est tout le paradoxe de ce film souvent maniériste dans son esthétique mais en fin de compte profondément humaniste.

La musique entre littérature et cinéma

1/- L. MALLE : Ascenseur pour l’échafaud
La grande originalité de ce film tient à la façon révolutionnaire d’utiliser le jazz. Rien n’a été prévu. Le film a été tourné sans musicien. Miles Davis est en tournée en France et Louis Malle a alors l’idée de lui commander la musique du film. Miles improvise pendant la projection et tout se fait en une nuit !
À la fois autonome et complémentaire de l’image, expression subjective de l’angoisse du spectateur, on a même pu la comparer au choeur dans le théâtre de l’antiquité.
2/- ALAIN CORNEAU : Tous les matins du monde
Dans cette courageuse adaptation d’un roman de Pascal Quignard la musique n’accompagne pas le film, elle le constitue. Affres de l’apprentissage du compositeur Marin Marais auprès de Monsieur de Sainte-Colombe, doutes du Maître, intransigeance, cruauté : la musique mobilise l’être entier, ruinant amitié, amours. Elle est la vie puisqu’elle mesure le temps dans lequel elle se déroule. Chaque matin est perdu, mais la vie se compose de matins successifs. Disparition et renaissance, n’est-ce pas cela qu’exprime le temps musical ? Film magnifique sur la création.
Dates : Les mardis 4 et 11 avril 2023 De 14h30 à 16h30
Lieu : Maison des Associations 7 place du Petit Martroy, Pontoise
 
  • Tarifs : Adhésion 2022/2023 : 10 €
  • Préinscription : 17
  • A la séance sur place : 10 € ou 9 € avec la carte de 10 séances.

  • La salle ne pouvant accueillir que 60 personnes*, les adhérents ayant souscrit l’abonnement annuel ou s’étant préinscrits sont prioritaires. Nous ne pourrons accepter les personnes à la séance qu'en fonction des places disponibles. *Cette jauge peut être abaissée pour des raisons sanitaires ou de sécurité.