2/- Les Incompris
L’Incompris de Luigi Comencini
Billy Elliot de Stephen Daldry
On peut faire du cinéma grand public de qualité ! Luigi Comencini renouvelle le genre du « mélodrame » dans un film qui raconte les difficultés d’une famille dévastée par la mort de la mère, cependant que Daldry montre celles d’un enfant déterminé à devenir danseur dans une famille ouvrière dévastée par les difficultés économiques et elle aussi privée de mère.
Deux œuvres qui traitent bien entendu de l’incommunicabilité entre parents et enfants. Là encore le jeu de ces derniers fait merveille et se hausse au niveau des autres acteurs professionnels. Deux styles cinématographiques complètement opposés mais qui se rejoignent dans l’étude approfondie d’un milieu donné, grande bourgeoisie pour l’un, populaire pour l’autre. Deux films qu’on pourrait donc qualifier de « naturalistes » et qui illustrent les différences entre les cinémas italiens et britanniques. Deux preuves qu’on peut faire du grand art avec de bons sentiments, n’en déplaise à André Gide !